Harcèlement et agressions sexuelles dans les transports : une augmentation alarmante de 86 % des victimes en presque une décennie

Le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles dans les transports en commun sont des problèmes croissants, avec une augmentation alarmante de 86 % des victimes enregistrées au cours des neuf dernières années. En 2024, 3 374 victimes ont été rapportées par les forces de l’ordre, signalant une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente. Les femmes, représentant 91 % des victimes, sont principalement touchées, avec un pourcentage inquiétant de jeunes filles et de mineures dans cette statistique.

La majorité des agressions se déroulent en Île-de-France, où 44 % des victimes ont été recensées. Les violences subies par ces femmes prennent différentes formes, allant du harcèlement sexuel aux agressions sexuelles, créant un climat d’insécurité qui affecte leur mobilité au quotidien.

Les chiffres inquiétants des victimes de harcèlement

Au cours de cette dernière décennie, le phénomène des agressions sexuelles dans les transports a connu une hausse saisissante. Une étude récente de l’Observatoire national des violences faites aux femmes révèle que deux tiers des victimes sont des jeunes femmes de moins de 30 ans, dont un tiers sont des mineures. En outre, il est estimé que 39 % des victimes subissent des outrages sexistes, tandis que d’autres sont confrontées à des faits de harcèlement sexuel.

Les types de violences subies

Les victimes décrivent une variété de violences dans les transports en commun :

• Outrages sexistes et sexuels : 39 %
• Harcèlement sexuel : 19 %
• Agression sexuelle : 15 %
• Exhibition sexuelle : 13 %
• Viol ou tentative de viol : 6 %

Les perceptions des victimes et mesures à prendre

Le climat d’insécurité est tel que 56 % des femmes en Île-de-France ne se sentent pas rassurées dans les transports publics. Une enquête menée par la RATP montre que 70 % d’entre elles ont vécu ces types de violences au moins une fois dans leur vie. Ce constat, qui souligne une augmentation du harcèlement, questionne profondément la safety in public transport.

Faible taux de plainte et besoin d’actions

Bien que des dispositifs d’assistance soient en place, seuls 7 % des victimes portent plainte. Le développement de mesures préventives, telles que les descendus à la demande dans les bus et des numéros d’assistance, est essentiel. Il est également crucial d’encourager les témoins à intervenir. En dix ans, 23 % des victimes ont déclaré avoir reçu de l’aide par des passants, une augmentation significative par rapport aux 10 % en 2016.

Initiatives possibles pour une mobilité sécurisée

Avec l’augmentation des taux de victimes de transports en commun, il est essentiel que les opérateurs de transport, comme la SNCF et la RATP, intensifient leurs efforts pour garantir une mobilité sécurisée pour les femmes. Des campagnes de sensibilisation et des formations pour le personnel sont nécessaires pour créer un environnement plus sûr. En parallèle, des études doivent être menées pour mieux comprendre et prévenir ces violences.

Liste d’initiatives à envisager

• Augmenter la présence policière dans les transports en commun.
• Développer des applications de signalement anonymes.
• Rendre les dispositifs existants plus accessibles et connus du public.
• Élaborer des campagnes de sensibilisation à destination des usagers.
• Mettre en place des événements communautaires pour renforcer le soutien entre utilisateurs.

Le rôle des témoins et l’impact sociétal

Il est impératif d’impliquer davantage les témoins dans la lutte contre le harcèlement. Une mobilisation collective pourrait transformer les transports en commun en espaces plus sûrs. Le rapport de l’Observatoire souligne aussi que l’espace public doit rester accessible pour toutes les femmes, et que la peur ne devrait pas influencer leurs choix de mobilité.

Pour plus d’informations, consultez le rapport de l’Ministère de l’Écologie ou l’analyse sur le sujet de Libération. Ces ressources éclairent l’ampleur du fléau et appellent à agir pour garantir la sécurité de toutes dans les transports publics.